Au pied du château blanc
Est allongée une fille aux cheveux longs.
Le vent les balaie en toupets.
Au pied du château blanc
S’est assis un banc de bois.
Esseulé, il n’accueille que quelques larmes blanchies de pigeons.
Au pied du château blanc
Un chemin effacé s’avance entre les roseaux.
Un champignon étrange y a élu domicile.
Paré de couleurs bigarrées,
Il chante des bémols et des fa dièses.
Il possède une petite porte en bois mal taillé.
La clochette ne demande qu’à être agitée.
Il suffit de connaître le mot de la forêt
Pour passer le seuil.
Au pied du château blanc
Derrière une porte disjointe
Aux accents inattendus…