La gauche (PS 34,4%, EELV 5,7% et Front de gauche 6,8%) arrive en tête de ce premier tour des élections législatives, avec environ 46,9% (estimation Ipsos). L'UMP et ses alliés recueilleraient 34,6%. Le FN 13,7%. Le Modem de Bayrou serait à moins de 2%.
Monsieur Coppé commence par évoquer une victoire de la droite. De quelles élections parle-t-il ?
"Je note que les candidats du PS font une alliance systématique avec l'extrême-gauche de M. Mélenchon. Doit-on cautionner une telle alliance électorale ?"
Il ne connait pas bien semble-t-il la répartition des partis. Situer le Front de Gauche à l'extrême gauche est un abus de langage. On peut imaginer l'évocation d'un diable rouge qui viendrait brûler les églises, réinventer le goulag et nationaliser les comptes en banques.
Ceci parle-t-il d'un dépit, celui de ne pouvoir de même faire au grand jour alliance avec cette extrême droite dont son parti a tant contribué à grossir les rangs à son propre détriment ?
Dans la bouche de Marine Le Pen, Jean Luc Mélenchon a mené une "campagne de bobo, bruyante et agressive".
Ce jeune parti et son leader dérangent. Ils suscitent beaucoup de commentaires. Non des tendres. De ceux que l'on adresse à ceux que l'on veut museler.
Nadine Morano, quant à elle, a déclaré sur France 2 : "La triangulaire est évitée (...). Je voudrais appeler les électeurs du Front national qui partagent nos valeurs, mes valeurs, à se retrouver sur ma candidature au second tour".
Cette fois, la déclaration de rapprochement avec les électeurs du front National est claire. Il est vrai que Madame Morano a fait parti du gouvernement Sarkozy et de ses incitations ouvertement discriminatoires. Elle ne joue pas à cache cache avec le diable, elle le courtise au grand jour.
Jean Luc Mélenchon s'est engagé à combattre les atteintes revendiquées aux droits de l'Homme du Front National en se présentant sur la circonscription que M. Le Pen convoite. Il a fait de son engagement à Hénin Beaumont le symbole d'un retour à notre tradition d'accueil de l'étranger. L'électorat de M Le Pen est resté intact au terme de cette campagne. Jean Luc Mélenchon sera absent du 2ème tour, appelant au vote socialiste.
Le cœur est triste ce soir. Le chiendent s'est enfoncé profondément dans nos chemins de France. Il est vivace et résistant. C'est le genre d'herbe envahissante qu'il est difficile d'extraire totalement et qui menace la biodiversité.
L'UMP a nourri du compost de la xénophobie les graines toxiques du FN.
Le Front de Gauche derrière Jean Luc Mélenchon a choisi d'en extraire les racines.
A l'issue de ces élections législatives, le gouvernement socialiste avec sa majorité parlementaire devra, quant à lui, préciser quelle sera sa politique d'accueil des étrangers.