Nos rêves se sont rétrécis.
Recroquevillés à l'intérieur
De lattes de bois vieillies.
Ils résonnent
Enroulés dans de vieux ressorts rouillés.
Se tissent dans la toile à matelas déchirée.
Et pendent en lambeaux
S’effilochent en nuages de brume.
Aplatis et discrets,
Ils tapissent le fond de nos draps.
Nos rêves se sont rétrécis.
Le monde ne leur appartient plus.
Ils oublient de rêver
Et s’éteignent au petit jour.
Aplatis et discrets,
Ils tapissent le fond de nos draps.