Transition énergétique, le choix de l’accident
ou le choix de la sécurité, des économies et de l’emploi ?
Les députés seront bientôt amenés à se prononcer sur la politique énergétique française. Ils engageront la France pour de nombreuses années.
Nous avons été les témoins impuissants des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima. Une fois la peur des jours entourant ces explosions nucléaires passée, l'information sur les conséquences de ces drames se dilue pour devenir inexistante. Les conséquences pour les riverains restent ignorées du plus grand nombre quoique gravissimes. Les victimes japonnaise et russes sont mises à l'écart, devenant l'expression gênante et honnie du risque nucléaire.
Les prolongements écologiques et humains irréversibles et encore méconnus dans toute leur ampleur sont tus.
En France, le déni du risque est le comportement majoritaire. Les pays, comme l'Allemagne, qui ont adopté une attitude responsable, ont été conspués par certains de nos dirigeants politiques.
Et nous que voulons-nous alors que nos députés vont engager notre avenir
en choisissant le modèle énergétique français de demain ?
Comme le propose l'association "Sortir du Nucléaire", j'ai écrit à mon député.
Monsieur le député,
En 2010, Didier Migaud, le président de la Cour des comptes, formulait cette alerte : « Dans l’hypothèse d’une durée de fonctionnement [des réacteurs] de 40 ans et d’un maintien de la production électronucléaire à son niveau actuel, il faudrait un effort très considérable d’investissement permettant de construire 11 [réacteurs] EPR d’ici la fin de 2022. »
Un document interne de l’entreprise révélé dans la presse montre que EDF évalue à 100 milliards d’euros les investissements nécessaires pour censément améliorer la sûreté des réacteurs et prolonger leur fonctionnement au-delà de 40 ans. C’est plus que leur coût de construction, évalué à 96 milliards par la Cour des comptes.
Le cabinet WISE-Paris, (World Information Service on Energy), agence d’information et d’études sur l’énergie, estime que la mise en œuvre des exigences de sûreté renforcée, que pourraient définir l’ASN à l’issue du retour d’expérience de Fukushima, implique des travaux qui coûteraient environ 250 milliards d’euros.
Le mauvais état d’entretien des centrales nucléaires françaises fait, par ailleurs, courir à la France, à ses voisins immédiats et lointains le risque d’une nouvelle catastrophe nucléaire alors que le coût de l’énergie renouvelable ne cesse de baisser et est déjà compétitif.
Quels arguments allez-vous soutenir et quel choix allez-vous faire, Monsieur le Député, dans le cadre de la loi de transition énergétique ?
Dans l’attente d’une politique mise en œuvre dans le sens du bien public, je vous adresse, Monsieur le Député, mes salutations attentives,
Pour en savoir plus, cliquez ici
Vous aussi, interpelez vos députés !