Une demi-heure plus tard, elle descend et entre dans un de
ces grands magasins nés au temps de Zola. Elle s’enfonce
rapidement dans les allées entre guipures et tentures,
couvre-chefs et colifichets.
Elle ressort du temple de l’ornement et du travestissement
en tout genre, méconnaissable. Une silhouette svelte, vêtue
d’un pantalon et d’un col roulé fin noir se coule entre
les piétons. Elle balance un petit sac en forme de bourse
au bout de deux cordons tressés rouges. Quelques mèches dorées
brillent au milieu des cheveux châtains foncés. Une plume
mordorée orne ses boucles courtes.
Elle dévale légèrement les escaliers du métro.
Quelques instants plus tard, pendue à la sonnette d’une maison
en pierres meulières, elle tente de percer les fins rideaux qui
obstruent les carreaux.
A suivre...