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Entête31.01.2010

 

 

 

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Les mots

 

Les mots sont des bulles de savon

Fragiles et tendres

Des papillons

Avec des ailes légères

Il y en a qui sont cuirassés aussi

Ils explosent et laissent des éclats dans la chair

compteur pour blog

28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:10

 

 

 

 

Le début

 

 

Chapitre 3 

 


 

« En as-tu d’autres, Roger ?

L’examen des dessins se solda par un hochement de tête.

  Le Monsieur sérieux dit :

«  Roger, je fabrique des jouets. J’ai besoin d’un dessinateur comme toi dans ma fabrique. Est-ce que tu veux venir dessiner des jouets ?

Des jouets !

Roger n’en avait pas.

Il prenait les pinces à linge, les cailloux du chemin, ses boites d’allumettes et son crayon.


- Ne t’inquiète pas, tu apprendras. Tu as l’œil imaginatif et le crayon  sûr. Avec des cours, tu feras des merveilles !

 

 

 

 

 

Le crayon imaginatif

 

 

 

 

 

 

Des cours !

 

Roger n’avait jamais eu idée qu’il existât des cours de dessin. Les cours, c’était ennuyeux. Son esprit partait à vol d’oiseau loin de la classe. De temps en temps, il retombait brutalement de son échappée lorsque la voix du maître montait en degré.


- Ton grand-père est d’accord. Et toi ?

- Oui, laissa-t-il échapper d’une voix atténuée par la timidité.

 

 

 


Il visita l’usine, les yeux ronds comme des assiettes. Les ateliers de fabrication d’abord. Remplis d’établis. De planches et de blocs de bois. De machines faites pour scier, tailler, poncer, tourner. De pots de colle et de peintures. De poêles où cuisait la colle. Il regardait avidement les formes en bois aux couleurs vives. Il s’emplissait des odeurs mêlées. L’air était imprégné de la brume ocre de la poudre de bois. Il pénétrait dans un univers qui le saisissait de toute part. Il s'entendit hélé avec bonhommie. Les ouvriers le saluaient à son passage.

«    Alors, t’as le crayon qui court, petit !

-      Tu vas nous dessiner de belles voitures !

-      Y parait que tu te sers pas de la gomme ! »

 

 

Il pénétra dans le bureau d’étude avec solennité. Explora ce domaine. Ne vit d'abord que les deux grandes tables à dessin. Elles occupaient le centre de la pièce ceinte de leur tabouret. Il tourna autour. Se demanda s’il aurait à se jucher sur les tabourets craignant d’y être aussi mal à l’aise qu’au sommet de pattes de cigognes.

 

 

 

 

Le tabouret cigogne

 

 

 

 

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 07:10

 

 

 

Le début

 

 

Chapitre 2

 

 

 

Entendant appelé son nom,en un tournemain, le garçon avait clenché la poignée, déboulé dans le salon, s'arrêtant net aussitôt. Ahuri de sa témérité, il plongea les yeux au sol trouvant une utilité inappréciable à l'étude minutieuse du bout de ses pieds.

Je saurai mieux les dessiner la prochaine fois se dit-il.

 

 

20 Il trouva une utilité inapréciable à l'étude du bout de

 

 

 

 

"Roger, montre-moi tes derniers dessins"


Ce Monsieur si sérieux lui demandait ses dessins !

 

 

 


La grand-mère, de sa cuisine lança :

« C’est bien gentil à vous de prendre nouvelles du petit, mais n’allez pas perdre votre temps avec ces futilités ! »

Le  grand-père la remit en place d’un

« Suffit, Mélanie ! »


Elle referma la porte de sa cuisine en marmonnant.

Elle était inquiète. Il y a quelques jours, elle avait emporté deux dessins que le petit lui avait donnés.

Elle allait au marché et voulait les montrer à

Madame Schneider (1) et à Madame Stoll (2).

Elles s’étaient tant exclamées à leur vue qu’ils

avaient fait le tour des clientes. Et il y en avait,

ce matin là, des clientes. La grand-mère était

partie tard. A l’heure où toutes les commères

arrivent aux courses. Et chacune se récriait.

 

Jusqu’à la demande d’une dame

- pas une commère - une dame :

«  Et qui est l’auteur de ce dessin ? »

Elle s’était rengorgée :

« C’est mon petit fils Roger, du moulin. »

Mais maintenant, elle se demandait si elle

avait fait une grosse bêtise.


Que lui voulait ce monsieur ?

 

 

 

 

 

Roger fonça à sa chambre, heureux de quitter

la pièce où se trouvait le Monsieur, farfouilla longuement dans son coin rangement et mit

un temps infini à retrouver le chemin du salon.

Cela faisait une heure tout de même qu'il ne

l'avait pas emprunté.


Il tendit deux dessins d’une main peu assurée.

« Et les autres ! dit le grand-père. »

La brusquerie n’était pas dans ses manières.

Il était ému.


Le visiteur étudiait avec attention les deux feuilles.


 

 

 

 

Il clencha la porte

 

 

 

 

 

Roger était suspendu à ses lèvres.

 

 

Les noms des acteurs :

Muller se prononce Mullère et signifie meunier

(1) Schneider se prononce Chnédère mais aussi Chnaïdère et signifie tailleur

(2) Stoll se prononce Chtole . Les stollen (prononcé chtolloeune) sont de petites brioches, spécialités alsaciennes, que l'on trouve aux abords de Noël dans les boulangeries-patisseries de cette région.


 

 


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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:10

 

  Chapitre 1

 

 

Il était une fois un grand-père.

 

On l’appelait grand-père Muller. Quand il était petit, c'était plutôt Roger. Il habitait une drôle de petite maison haute comme cinq pommes. Elle était sertie de crayons de couleur qui faisaient des dessins sur sa façade et constituaient son armature.

 

 

 

 

maisonalsacienne

     Joël Lintz -  Image 3D - Photographie

 


 

Son grand-père et son père, comme tous les hommes de la famille depuis, oh ! bien longtemps,  tenaient le moulin du canton.

Un jour, plus personne n'apporta de blé au moulin. Le maïs, que les paysans avaient été très nombreux à planter, avait transformé la campagne en épi géant.

Elle avait pris une teinte jaunâtre et rien n'arrivait plus

au vieux moulin.

 

 


Quand le grand-père et le père de Roger partaient au moulin le matin, ils le voyaient construire de drôles de petites maisons hautes comme cinq pommes à l'aide de boites d'allumettes. On retrouvait, aux endroits les plus insolites, des petits tas d'allumettes. Roger avait besoin de boites pour ses constructions. Il oubliait les petits tas d’allumettes de-ci de-là.


Son grand père et son père, quand ils rentraient le soir du moulin, le trouvaient invariablement un crayon à la main.

Il dessinait la petite maison qu'il avait construite mais aussi les chaussures du dimanche juchées au milieu de la table sur une feuille de journal ou encore la bassine à vaisselle verte posée à l’envers ou à l’endroit. Il y avait juché la lampe du bureau orné d'un ruban déniché dans la corbeille à couture. De ces éléments reproduits avec soin, il était ensuite passé à l'invention d'un monde fantastique.


"Que font mes chaussures sur la table !" disait le grand-père décontenancé mi courroucé mi-amusé.


Il n’ajoutait rien. Grand-mère Muller était passée par là.


« Mets un journal sous les chaussures, petit, si tu ne veux pas te faire gronder.


Le père ajoutait

 "Heureusement qu'il y a le moulin ! C'est un rêveur que celui-ci ! On n'en aurait rien fait."

Alors que Roger avait déjà un peu grandi  arriva un Monsieur qui demanda à parler au grand-père. Roger tendait son oreille curieuse. Mais les deux Messieurs s'étaient enfermés dans le salon. Roger n'entendait que le bruit de leur voix.

Cependant, au bout d’un long moment, il entendit :
"Roger ! Viens !"

 

 

 

Joël m'a envoyé son dessin en 3 D.

 

J'ai reçu dans ma boite mail cette drôle de petite maison

poussée comme une asperge au milieu de nulle part

avec ses colombages alsaciens et son grand-père.


J'ai senti le mouvement des mes roues dentées s'emballer

et m'enjoindre de me saisir de mon clavier d'ordinateur

qui alignait sous mes yeux sa page blanche.


Joël est photographe. Il est à la recherche de techniques de photographie anciennes et naturelles.

Il explore actuellement les possibilités du développement avec du jus de plantes écrasées telle l'herbe de son gazon.

Il crée aussi une autre photographie, oeuvre d'art originale. Univers qui porte au rêve.

 

Allez à la découverte de ses mondes vaporeux :   Joël Lintz

 

 

 

Le monde au bout du crayon se déroule en quatre épisodes.

J'en propose un chaque jour.

Vous pouvez vous inscrire à la newsletter en haut du blog à gauche

pour être informé de la parution.


Je pars environ pour une semaine. Je n'aurai peut-être pas facilement l'occasion de vous écrire.


Je vous souhaite un bon voyage au bout du crayon.


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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 06:59

 

 

 

Nuages-1 

 

 

 

Dans le ciel vivent les nuages. Ils sont nombreux

 

et légers, légers. Ils traversent l'espace, sans se presser,

 

ils passent lentement au-dessus de la terre, comme cela,

 

tout gonflés comme des voiles, ou bien allongés comme

 

des lambeaux de linge. Ils sont beaux.

 

 


 

Nuages-3

 

 

 

 

Eux, ils ne savent rien faire d'autre que se promener. Ils viennent

 

d'un côté de l'horizon, ils vont vers l'autre côté Ils ne sont pas

 

pressés. Ils avancent avec majesté, mais légers, légers en glissant

 

dans l'air bleu.

 

 

 

Nuages-4

 

 

Ils roulent un peu, ils s'étirent, ils lancent quelques

 

volutes en  avant, puis le reste du corps suit en rampant et les

 

panaches de l'arrière se replient. Ils n'ont pas de tête ni de jambes.

 

Ils ont des quantités de corps en un seul, qui bougent et frémissent,

 

comme s'il y avait une troupe d'enfants cachés sous un grand drap.

 

 

 

                                                                                             

 

                                                                                                            J.M.G Le Clézio

 

 

 

 

Nuages

 

 

 

 

Demain, une histoire à épisodes

 

Le monde au bout du crayon

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 07:12

 

 

 

 

 

Soirée

 

 

 

 

Pourquoi la terre a-t-elle sorti des griffes ?

 

Le ciel est doux, pourtant.

 

 

 

 

 

 

 

L'actualité crie actuellement dans tous les pays où la démocratie est menacée.

 

 

En France, la gendarmerie, puis la justice, maintenant les diplomates

 

lancent des balises de détresse. Les fondements de notre pays sont menacés.

 

Lire

 

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 07:00

 

 

 

  "La voix de la France a disparu dans le monde"


  Le Monde

 

 

 


Un groupe de diplomates français de générations différentes, certains actifs, d'autres à la retraite, et d'obédiences politiques variées, a décidé de livrer son analyse critique de la politique extérieure de la France

sous Nicolas Sarkozy. En choisissant l'anonymat, ils ont imité le groupe Surcouf émanant des milieux militaires, dénonçant lui aussi certains choix du chef de l'Etat. Le pseudonyme collectif qu'ils ont choisi est "Marly" – du nom du café où ils se sont réunis la première fois. Ceci est leur premier texte public.


La manœuvre ne trompe plus personne : quand les

événements sont contrariants pour les mises en scène présidentielles, les corps d'Etat sont alors désignés comme responsables.


Or, en matière diplomatique, que de contrariétés pour les autorités politiques ! A l'encontre des annonces claironnées depuis trois ans, l'Europe est impuissante, l'Afrique nous échappe, la Méditerranée nous boude, la Chine nous a

domptés et Washington nous ignore ! Dans le même temps,

nos avions Rafale et notre industrie nucléaire, loin des triomphes annoncés, restent sur l'étagère. Plus grave, la voix

de la France a disparu dans le monde. Notre suivisme à

l'égard des Etats-Unis déroute beaucoup de nos partenaires.

Pendant la guerre froide, nous étions dans le camp occidental, mais nous pesions sur la position des deux camps par une attitude originale. Aujourd'hui, ralliés aux Etats-Unis comme

l'a manifesté notre retour dans l'OTAN, nous n'intéressons plus grand monde car nous avons perdu notre visibilité et notre capacité de manœuvre diplomatique. Cette perte d'influence n'est pas imputable aux diplomates mais aux options choisies par les politiques.


Il est clair que le président n'apprécie guère les administrations de l'Etat qu'il accable d'un mépris ostensible et qu'il cherche à rendre responsables des déboires de sa politique. C'est ainsi

que les diplomates sont désignés comme responsables des déconvenues de notre politique extérieure. Ils récusent le

procès qui leur est fait. La politique suivie à l'égard de la

Tunisie ou de l'Egypte a été définie à la présidence de la République sans tenir compte des analyses de nos

ambassades. C'est elle qui a choisi MM. Ben Ali et Moubarak comme "piliers sud" de la Méditerranée.


Un WikiLeaks à la française permettrait de vérifier que les diplomates français ont rédigé, comme leurs collègues américains, des textes aussi critiques que sans concessions.

Or, à l'écoute des diplomates, bien des erreurs auraient pu

être évitées, imputables à l'amateurisme, à l'impulsivité et

aux préoccupations médiatiques à court terme.


Impulsivité ? L'Union pour la Méditerranée, lancée sans préparation malgré les mises en garde du Quai d'Orsay qui souhaitait modifier l'objectif et la méthode, est sinistrée.


Amateurisme ? En confiant au ministère de l'écologie la préparation de la conférence de Copenhague sur le

changement climatique, nous avons abouti à l'impuissance

de la France et de l'Europe et à un échec cuisant.


Préoccupations médiatiques ? La tension actuelle avec le Mexique résulte de l'exposition publique d'un dossier qui, par

sa nature, devait être traité dans la discrétion.


Manque de cohérence ? Notre politique au Moyen-Orient est devenue illisible, s'enferre dans des impasses et renforce les cartes de la Syrie. Dans le même temps, nos priorités évidentes sont délaissées. Il en est ainsi de l'Afrique francophone,

négligée politiquement et désormais sevrée de toute aide bilatérale.


Notre politique étrangère est placée sous le signe de l'improvisation et d'impulsions successives, qui s'expliquent souvent par des considérations de politique intérieure. Qu'on

ne s'étonne pas de nos échecs. Nous sommes à l'heure où des préfets se piquent de diplomatie, où les "plumes" conçoivent de grands desseins, où les réseaux représentant des intérêts

privés et les visiteurs du soir sont omniprésents et écoutés.

Il n'est que temps de réagir. Nous devons retrouver une

politique étrangère fondée sur la cohérence, l'efficacité et la discrétion.


Les diplomates français n'ont qu'un souhait : être au service d'une politique réfléchie et stable. Au-delà des grandes

enceintes du G8 et du G20 où se brouillent les messages, il

y a lieu de préciser nos objectifs sur des questions essentielles telles que le contenu et les frontières de l'Europe de demain,

la politique à l'égard d'un monde arabe en révolte, nos

objectifs en Afghanistan, notre politique africaine, notre type

de partenariat avec la Russie.


Les diplomates appellent de leurs vœux une telle réflexion de fond à laquelle ils sauront apporter en toute loyauté leur expertise. Ils souhaitent aussi que notre diplomatie puisse à nouveau s'appuyer sur certaines valeurs (solidarité, démocratie, respect des cultures) bien souvent délaissées au profit d'un coup par coup sans vision.


Enfin, pour reprendre l'avertissement d'Alain Juppé et

d'Hubert Védrine publié le 7 juillet 2010 dans Le Monde "l'instrument [diplomatique] est sur le point d'être cassé".

Il est clair que sa sauvegarde est essentielle à l'efficacité de

notre politique étrangère.

 

 

 

Article du Monde du 22.02.2011

 

 


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23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 07:00

 

 

Il y a des enfants,

Des enfants comme les autres.

Leur cœur rêve de caresses.

 

Il y a des adultes,

Des adultes pas tout à fait

Comme tout le monde.

 


Leurs mots sont des entailles.

Leurs gestes creusent des saignées.


 

Il y a des enfants grandis.

Ils resteront toute leur vie

Une cicatrice de brûlures.

 

 

 


 

Ce dessin est l’histoire d’une petite fille.

Elle a passé plusieurs nuits enfermée, seule, dans le noir d'une cave.

Ses cauchemars dérangeaient ses parents.

Elle avait 4 ans.

Elle croyait qu’elle était méchante.

 

 

Quelques mois plus tard,

Son chat est mort dans la cave.

Intoxiqué par l'oxyde de carbone dégagé par la chaudière.

 

 

 

 

 

 

Le petit lit vert dans la cave

 

 

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 07:00

 

 

 

 

 

Elle avait acheté le roman d'un ami, paru récemment.


En ce moment, elle ne parvenait pas à lire. Elle posait

 

les yeux sur un paragraphe, déchiffrait les mots,

 

sautait au paragraphe suivant. Quelques minutes

 

plus tard, elle émergeait d'une rêverie dont l'histoire

 

lui échappait tout autant que celle de son ami.

 

 

 

Elle n'allait plus errer dans les allées du parc qui bordait

 

l'immeuble de son ami.

 

Elle l'avait aperçu, quelques jours auparavant,


regarder la vitrine d'une librairie.

 

Elle s'était promptement détournée, avait passé

 

son chemin.

 

 

 

 

 

Le roman qui dérobait le parc

 

 

 

 

 


 

 


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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:11

 

 

 

 

                                   Administration de l’Utilité Relative

 


 

 

 

 

 

Messieurs de l’Administration,

 

 


Vous organisez un recensement des métiers exercés

dans le Comté. Votre but sera de permettre l’établissement de fiches de présentation des métiers établies en fonction de leur utilité relative.

 

Je suis débordé.

Les besoins dans mon domaine sont très importants. Et jusqu’ici je n’ai pas trouvé d’aide. Il m'a été difficile de  répondre moi-même à votre demande, en raison du manque de temps.


Je suis allé voir mon ami, le croqueur de mots. Il n’a pas

le temps de faire ce travail. Il a de grosses commandes

tous les quinze jours pour  le lundi. Un groupe d’amateurs d’écriture doit rendre ses copies ce jour-là.

Ils sollicitent un petit coup de plume.


Je suis allé voir mon ami, l’agrémenteur d’eau colorée. Il  aurait aimé présenter ce que je fais selon son art mais, pris de court, m’a incité à rédiger une fiche descriptive courte et précise.


Je vous la livre .

 

Veuillez agréer, Messieurs de l’Administration,

l’expression de mon cœur occupé,

 


                            

 

                                                         Tissamour

 

 

 

 

 

 



 

 

FICHE METIER

 

ETABLIE POUR L'ADMINISTRATION DE L'UTILITE RELATIVE

EN VERTU DE LA CIRCULAIRE D'UTILITE

VERIFIEE N° 3054 - 27x

 


Nom du métier :           Tisserand d’échelles

                                         d’amour,         

                                         abrégé Tissamour


Prédateur :                     Démaillecœur


Qualités requises :       Aimer voir les autres s’aimer.

                                          Savoir identifier les cœurs

                                          qui battent à l’unisson.

 

 

Matériel 

 

    1. - Un registre des cœurs à prendre 
      - Une plume de colombe
       - Un boulier
      - Une licorne et sa charrette
    2.   et sa montagne de laine brute
      - Un rouet
      - Des pièges pourvus de cœurs d’artichauts
             pour appât
       - Des cordes à ficeler les démaillecœurs

  1.  
  2. Techniques professionnelles : 

 

 

  - Sortir dans les lieux fréquentés par les célibataires
  (boîtes de nuit, bars, sortie des agences   
   matrimoniales,…)
  - Raccorder son cœur à celui des pressentis
   et relever leur tempo
  - Etablir le relevé des cadences amoureuses
  - Former les paires
 - Repérer le balcon de la damoiselle
 - Tisser une échelle d’amour
 - Appâter le damoiseau
 - Installer l’échelle

 

 

Précaution essentielle :

 

 Une fois l’échelle d’amour en place,

-   Placer les pièges à Démaillecœur. Cette espèce de prédateur est très dangereuse pour les couples. Sa raison de vivre consiste à planter des accrocs dans le tempo des cœurs et à entailler les échelles d’amour. Son action peut être immédiate mais également se révéler seulement après plusieurs années et miner l’harmonie des amoureux.

 

 

Ultimes instructions :


   Les pièges en place,

      -   Laisser faire les pressentis

      -   Et regarder avec bonheur.

 

 

 

 

 


 

 


 Inpirée par une proposition d'ABC

pour les Croqueurs de mots

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 07:04

 

 

Aujourd'hui les hommes sont rentrés

 

 

 

 

 

Eternelle séductrice, 

 

la mer prend les hommes inlassablement.



Instigatrice d'un contrat de malfaiteurs,

elle choisit ses accolytes parmi le vent, la pluie , l'orage

alliés dans une chorégraphie diabolique.

Le bateau,

pris dans les rais de la bande malfaisante,

saute la gigue dans une excitation déchainée.

Les voiles hurlent,

fendues en lames de creux.

Leurs morceaux hoqueteux battent l’air en suffoquant.

 

Aujourd’hui, les hommes sont rentrés. Le bleu a teint le ciel,

la lumière éclaire le jour. La pêche a été calme.

Aujourd’hui, les hommes sont rentrés.

 

 

 

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