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Entête31.01.2010

 

 

 

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.

Les mots

 

Les mots sont des bulles de savon

Fragiles et tendres

Des papillons

Avec des ailes légères

Il y en a qui sont cuirassés aussi

Ils explosent et laissent des éclats dans la chair

compteur pour blog

19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 02:30

 

 

 

 

Kièce

 

 

 

 

 

 

Kièce est la soeur de Kiételle.

 

 

 

Des rumeurs en feraient les soeurs ou les cousines

 

 de Peneloop

 

 

 

 

 

 

 

A moins que Peneloop ne soit Kiételle ?

 

 

 

 

 

 

A ce jour ,

 


le mystère reste entier.


 

Une brume opaque nimbe la question.

 


A tel point qu'on pourrait imaginer

 

 

qu'elle n'a jamais existé.

 

 

 


 

 

Vous connaissez les théories sur les esprits

 

 

un peu imaginatifs...

 

 

 

 

 

Mais qui est Kièce ?

 

 

Son nom en lui-même est une enigme.

 

 

 

 

 

On la dit rêveuse

 

 

aimant à imaginer un pays

 

 

où elle combattrait sans fin la solitude

 

 

et le gris des faubourgs.

 

 

Elle rencontrerait au hasard de ses périples

 

 

 des poteaux indicateurs.

 

 

Elle suivrait, curieuse, les directions

 

 

aléatoires

 

 

qu'une intuition fantasque élirait.

 

 

 

 

 

 

Une chose est certaine :

 

 

ses pérégrinations l'ont amenée

 

 

à croiser

 

 

le domaine d'une grande dame

 

 

qui excelle dans l'art de

 

 

la mise en relation.

 

 

 

 

 

 

N'y allez surtout pas mal voir.

 

 

Nous sommes, à fréquenter son intérieur,

 

 

tous gens de bonne éducation

 

 

et de propres intentions.

 

 

 

Cette dame tient

 

 

une sorte de salon littéraire

 

 

qui

 

 

jouit de fort bonne réputation.


 

Nous sommes nombreux à nous y presser

 

 

autour de l'esprit de la maîtresse de maison et

 

 

à nous y essayer à quelque envolée lyrique

 

 

dans une joyeuse émulation.

 

 

 

 

 

C'est là que j'ai aperçu Kièce.

 

 

Elle évoluait tel un cygne au milieu de notre brouhaha,

 

 

souveraine, inaccessible.

 

 

Elle agitait une longue plume soyeuse,

 

 

le regard perdu dans un monde intérieur insoupçonnable.

 

 

 

 

 

Je m'enquiérai auprès de l'un des habitués de l'identité

 

 

de cette jeune femme

 

 

qui m'intriguait au plus haut point.

 

 

 

Il me dit, outre les quelques informations

 

 

que je vous ai données,

 

 

qu'on la disait peintre,

 

 

mais aussi modèle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Allez savoir ce qui est vrai dans tout cela.

 

 

 

Ce qu'on peut dire, de façon certaine,

 

 

c'est qu'elle est impénétrable.


 

 


 

 

 

 

fond-banderole-fine

 

 


 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 12:55

 

 

 

 

J'avais laissé le hublot grand ouvert.

 

J'aime l'air du large.

 

Le cri des mouettes émergeait

 

de temps à autre de la furie de l'océan.

 


 

Des paquets d'eau entraient

 

par brassées par le rond ouvert.

 


 

Je m'arqueboutais

 

pour recevoir les gifles puissantes

 

des mains de la mer.

 

 

 

 

 

 

 

Le capitaine serait furieux

 

quand il viendrait faire son habituel tour.


 

 

Je lui répondrai :

 


 

"Vous dites ça tous les soirs, Emile "

 

 

 

Il me dirait :

 

 

 

" Pour la dernière fois,

 

je vous interdis de m'appeler Emile.

 

  Mais vous êtes folle ! Fermez ce hublot !"

 

 

 

 

 

 

"Mais non, Emile, vous savez bien.

 

Seulement un peu excentrique."

 

 

 

 

 

 

 

Brassees-bleues.jpg

 

 

 

A ce moment-là,

 

je verrai au loin la gueule de la baleine

 

grande ouverte

 

comme plantée d'un jardin.

 

 

 

 

 

 

" Emile, dirai-je, serrez-moi contre vous.

 

Je veux mourir dans vos bras."

 

 

 

 

"Mon petit, donnez-moi votre bouche.

 

J'aime votre corps mouillé."

 

 

 

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 11:00

 

 

 

 

 

 

Kiételle

 

 

 

 

Kiételle est la soeur jumelle de Kièce

 

Mais qui se cache derrière ce profil féminin énigmatique

 

Né des petits tas de peinture

 

éparpillés sur ma palette

 

à la fin de la réalisation d'un tableau.

 

 

 

J'ai ramassé un vieux morceau de carton

 

(ah oui, j'ai oublié de vous dire,

 

j'ai commencé à peindre sur carton à l'acrylique)

 

et j'ai laissé une silhouette s'ébaucher

 

à mon insu.

 

Démarré sans que je le sache

 

j'ai peaufiné son dessin

 

quand je l'ai perçu.

 

 

 

 

 

 

 

Elle me fait penser

 

A une jeune fille

 

Dont j'ai dressé  le portrait

 

après quelques rencontres heureuses.

 

Peut-être sa destinataire

 

Vous le livrera-t-il un jour ?

 

N'hésitez pas à le lui réclamer.

 

 

 

Une jeune fille au grand charme à découvrir

 

Dans la grande forêt de l'Orée des peut-être.


 

Allez vous y perdre,

 

Vous y gouterez de doux fruits

 

Il y a bien quelques loups.

 


 

Jusqu'à présent mes coups de pinceau

 

les ont éloignés.

 

Munissez-vous

 

D'un balai de sorcière

 

ou d'une aiguille de porc-épic

 

Et tout ira bien.

 

 

 

 

 

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 11:00

 

Le périple des Enfants de la Source Tarie

Prend fin.

Vous avez envie de lire ou de relire 

leur aventure


 

C'EST ICI 

 

 

 

 


 

 

 

Je ne voyais pas Paulard dans l'assemblée.


 Quelle avait donc été l'issue du combat ?

 

 

 

 

Danoci se rapprocha.


« Il a refusé de se joindre à nous.


Il est parti seul dans les bois.


Il sait bien braconner.


Il s’en sortira.

 

 

 

 

 

 

Mais il faudra être vigilant. »

 

 

 

 

 

 

 

*

 

 

 

                        *

 

 

 

                                         *

 

 

 

 


 

Ainsi Danoci et sa bande m’acceptaient.

 

 

 

 


 

Mais moi.


Qu’allais-je décider ?

 

 

 

 

 

 


Jusqu’à présent les évènements s’étaient enchaînés


Si rapidement


Que je n’avais pris que le temps de les vivre.

 

 

Je réfléchissais, hésitais.

 

 

 

 

 


 

« Les enfants, j’ai besoin de quelques explications.

 



Et de prendre quelques jours à distance


Pour comprendre dans quelle aventure


Vous me proposer de sauter


Et pour savoir ce que je veux. »

 

 

 

 

 


 

Un fredonnement parcourut l’assemblée.


 

Lilule d'un air de flûte me dit :

 

« Nous, nous savons maman.

 

                                          Nous t’attendrons. »

 

 

 

 

 

 

 

Mademoiselle-Fantasque.jpg

 

 

 


 

Début 

 


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 05:26

 

 

Après avoir été attirée

au sein d'une Communauté d'étranges enfants hauts de 20 cms,

je me réveille en pleine nuit au coeur d'une forêt inconnue.

Ils me contraignent à les suivre

au sein d'une grotte.

Alors qu'ils m'expliquent les raisons de la création de la communauté

et l'intronisation de Maminou, la précedente Mère de la Communauté

 je me fais attaquée par l'un d'eux

 

 

Début 

 

 

 

 

 

 

Paulard se battait avec une rage désespérée.


Il refusait de trahir Maminou.


Du jour où il l’avait connue,


Elle ne lui avait jamais fait défaut.

 

 

 


L’idée de la remplacer lui était insupportable.


Il avait l’impression


Qu’il la ferait disparaître une deuxième fois.


Volontairement.

 

 


 

 


Danoci et les autres étaient d’accord avec lui.

 

 

 

 

 

 

Mais…. j'étais arrivée parce que j'avais été choisie.


Et maintenant, ils me protégeaient.

 

 

 

 

 

 

 

Le combat des cordes continuait, inégal.


Le son du violon frôlait la fausse note.


Mon ventre, à ces moments,


Bien que pris dans la nacelle protectrice


De la communauté des enfants,


Avaient des soubresauts désagréables.

 

 

 

 

Cependant, cela se produisait de moins en moins.

 

Le combat musical s'essoufflait.


Paulard n’arrivait plus à faire vibrer son instrument.

 

Danoci et ses aides affirmèrent les dernières notes

 

et imposèrent le silence à Paulard.

 

L’orchestre se tut.

 


 

Un silence apaisant s’installa.


La cime des peupliers s’extasiait


En longs palabres généreux.


Je fermai les yeux et m’endormis.

 

 


 

 

*

 

 

 

                                                         *

 

 

 

                                                               *

 

 

 

 

Vous vous réveillez Mademoiselle ?

 

 

 

 


« Ça y est Mademoiselle ?


Vous vous réveillez ?


Ben dis-donc, qu’est-ce que vous avez dormi ! »

 

 

 

 

 

 

 

Ils m’avaient transportée dans la grotte.


J’étais sur la scène, allongée sur un matelas.


Une onde m’enveloppait.


Ils n’avaient pas relâché leur effort


 Pour me soutenir.

 

 


 

Le soulagement s’installait sur leur visage.

 

Combien de temps étais-je restée endormie ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Danoci était au premier rang, un peu à l’écart


Avec ses compagnons d’armes musicales.


Ils semblaient fatigués.


Alors que je le regardais,


Son regard devint fuyant.


Les autres musiciens évitaient également le contact.

 

 


 

Que se passait-il ?

 

 

 


 

Je parcourus les autres enfants.


Tout était tranquille.

 

 


J’entendis la flûte me dire qu’ils avaient eu peur.


Mais que maintenant toute crainte était écartée.

 

 

 

 

 


Je cherchai à éclaircir


Ce qui provoquait l’attitude des musiciens.

 

« Ils se sont méfiés de vous.


Ils vous ont tendu un piège.


Leur but était de vous empêcher d’entrer dans la Communauté.

 

Du fait de leur combat avec Paulard,


Vous vous êtes retrouvée dans un état grave.


Ils sont gênés. »

 

 

 

 

 

 

Je ne voyais pas Paulard dans l'assemblée.

 

Quelle avait donc été l'issue du combat ?

 

 

 

 

 

 

Suite 

 


 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 04:32

 

 

 

 

Après avoir été attirée

au sein d'une Communauté d'étranges enfants hauts de 20 cms,

je me réveille en pleine nuit au coeur d'une forêt inconnue.

Ils me contraignent à les suivre

au sein d'une grotte.

Ils m'expliquent les raisons de la création de la communauté

et l'intronisation de Maminou comme Mère de la Communauté.

 

  Début

 

 

 

 

 

 

 


Danoci était parti.


Y’avait eu la raclée de trop


La Communauté s’était constituée.

 

 

 

 

 

 

Lequel en avait eu l’idée.


Ils l’avaient oublié.


Ils en revendiquaient tous la paternité.

 

 

 


Toujours est-il qu’une délégation s’était dirigée vers la cambuse.

 

 

 

Eux qui avaient déjà tant vécu


Etaient fort intimidés.


Proposer à Maminou


De devenir leur maman de la Source Tarie,


Comme il l’appelait déjà


c'était pas une mince affaire.

 

 


Ils se concertaient, l’air gêné ou l’air de rien.


   Ils se chamaillaient, tendus par l’importance de la mission.

 

Qui allait parler ?

 


 

 

 


Ils avaient différé.


Avaient failli renoncer.


Puis s’étaient décidés.

 

 

 


Puisque  Danoci avait créé la Communauté,


Il en était un peu le chef.


Pas trop parce qu'ils voulaient tous l'être.


Mais là, c'était lui.


Ce serait lui qui serait désigné


Pour aller lui parler.

 

 

 

 

Il avait protesté.


Pour la forme.


Heureux  de la confiance qu’on lui faisait.

 


 

Il réfléchit à la tactique à employer.


Il fallait préparer


Maminou à la demande de la Communauté.

 

 

 

 


Un matin, il guetta son départ pour le marché


Et glissa un mot dans une des lattes meurtries


 De la porte de la cambuse :

 

«  Maminou, jé ketchose à te dire.


Cé grav. »

 

 


 

Il avait disparu de la Communauté durant une semaine.



 

Les enfants l’avaient cherché, désemparés.

 

Ils avaient fouillé les alentours.

 

Echaffaudant des hypothèses effrayantes.

 

 

 

 


Il était réapparu.


Triomphant.


Précédé de Maminou.

 

 

 

*

 

 

 

                  *

 

 

                                                                  *

 


Sept jours.

 

C’était le temps dont il avait eu besoin


Pour réaliser ses manœuvres d’approche,


Déposant chaque jour un nouveau message chez Maminou.


Récupérant le lendemain


La réponse.

 

 

 


Jusqu’à faire sa demande :


« Maminou,


Ve tu ete not maman »

 

 

 

 

 

 

 

Mot-maminou.jpg

 

 

 

 

 

 


 

Elle l’avait pris dans ses bras.


L’avait serré contre sa généreuse poitrine.


Deux larmes timides s’était aventurées à l’orée de ses yeux.


« Mon petit » avait-elle murmuré plusieurs fois.

 

 

 

 

*

 

 

 

 

                                                            *

 

 

 

 

 

                                                                               *

 


 

Toute la Communauté, alertée par Minon,


S’était dirigée vers moi.

 

 

 


Les enfants avaient formé une corbeille de leur bras.


Je m’étais sentie soulevée


Jusqu’à être déposée dans cette nacelle vivante


Qui me berçait longuement.

 

 


 

Je sentais toute leur attention sur moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

Suite

 

 

 

 

 

Une maman ça s'apprivoine comment ?

 

Le Petit Prince aurait dit ...

 

Les mamans ça se berce,

 

Alors elles coulent une larme,

 

Elle émettent un doux murmure


Et elle disent  ...

 


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 04:00

 

Après avoir été attirée

au sein d'une Communauté d'étranges enfants hauts de 20 cms,

je me réveille en pleine nuit au coeur d'une forêt inconnue.

Ils me contraignent à les suivre

au sein d'une grotte.

Ils m'expliquent les raisons de la création de la communauté

et de la toute petite taille de leur corps

au moment où je me fais attaquer.

 

 

 

 

 

 Début

 

 

 

 

 

 

Au loin, les déchirements du violon et de la contrebasse continuaient à s’affronter.

Minon voulut rester à mes côtés.

Mon état était préoccupant.

 

Olvin, Vénon et Altié se portèrent aux côtés de Danoci

Pour le soutenir dans son combat furieux contre Paulard.

 

 

 

 

 

*

 

 

                      *

 

 

                               *

 

 

 

 

A la disparition de Maminou,

La Communauté s’était rétrécie sur elle-même.

Les enfants s’étaient couchés.

Leur respiration s’était réduite.

Ils s’étaient installés dans un état proche

de l’hibernation animale.

Ils avaient appris à se contenter de si peu

Que leurs corps, n’avait rien demandé pendant trois mois.

 

A leur réveil,

Il avait fallu accepter l’inacceptable.

 

Maminou avait disparu.

Lors du cinquième passage de la Source.

Le cinquième passage de la source

Avait disparu conjointement.

 

Il n’avait pas été possible de le rendre à nouveau accessible.

Pire, toute leur énergie conjuguée,

N’avait rien pu faire pour entrer en relation avec Maminou.

 

Maminou avait disparu,

  inaccessible.

 

 

 

La signification du cinquième passage de la Source

se dissolvait avec le temps.

Plus personne ne savait bien dire ce que c'était.

Seul le nom restait.

 

 

 

 

 

*

 

 

 

                                                              *

 

 

 

                                                                           *

 

 

 

 


Lilule et Mouni aidèrent la Communauté à s’organiser.


Chacun reprit le rôle qu'il occupait

avant le cinquième passage de la Source.

Les enfants avaient longuement

assisté Maminou

dans les tâches d’intendance.

Ils étaient capables de faire face aux charges de la Communauté.

 

 

 

Ce qui manquait, c’était autre chose.


Mais ce qui était sûr,

C’est que ça manquait sacrément.

 

 

 

 

 

 

*

 

 

 

                              *

 

 

 

                          *

 

 

 

 

Paulard, comme Danoci, avait été réticents

A la décision de la Communauté.

Et s’y était vigoureusement opposés.

 

Mais les enfants étaient résolus.

Il avait été voté à l’unanimité,

Soustraite de six voix,

Que la Communauté allait chercher

Une remplaçante à Maminou.

 

Tenter du moins de trouver.

Sans s’acharner si ce n’était pas possible.

 

Parce que remplacer Maminou !

 

 


 

 

*

 

 

 

                         *

 

 

 

                               *

 

 

 


 

Elle les avait connu petits.


Elle traînait sur le marché.

Les maraîchers la connaissaient bien.

Avec sa gouaille rieuse,

Elle tirait le portrait des uns et des autres

Avec humour et bonhommie.

Elle dressait des caricatures

bienveillantes.

 

Sauf des vicieux.

Ceux-là n'étaient pas épargnés.

Elle ne supportait pas les vicieux, Maminou.

Ils avaient fait place nette

Sur le marché.

Ils étaient aller traîner leurs guêtres plus loin.

Chacun, en secret, la remerciait du ménage.

Mas point de visu, des fois que les vicieux...

 

 

Elle n'avait peur de rien, Mamouni.

 

 


Y’avait toujours quelqu'un

Pour lui donner une moitié d’chou

Ou deux carottes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mamouni.jpg

 

 

 

 

 

 

Elle avait la gueule des gens que la vie a fait trinquer

Et que l’âge marque.

Mais elle avait un cœur

Si grand que tous les gamins paumés

des environs

En connaissaient le chemin.

 

Y’a plus d’un môme qu’était venu trainé

Dans sa cambuse

Aux heures de déconfiture

Quand les parents avaient trop de torgnoles pour eux seuls

Et les distribuaient au large.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle les appelait les parents à la Source Tarie.

 

Ceux qu'avaient jamais reçu d'amour

Et qu'avait rien à donner.

 

 

 

 

 

 

*

 

 

 

                                                    *

 

 

 

 

                               *

 

 

 

 


 

Couchée sur le sol, je gémissais doucement,

secouée de fulgurantes douleurs

rythmées par les accents déchirants

du violon et de la contrebasse.

 

 

 

 

 

Suite

 

 

 

 


 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 03:30

 

 

 

 

Après avoir été attirée

au sein d'une Communauté d'étranges enfants hauts de 20 cms,

je me réveille en pleine nuit au coeur d'une forêt inconnue.

Ils me contraignent à les suivre

au sein d'une grotte.

Ils m'expliquent les raisons de la création de la communauté

et de la toute petite taille de leur corps

au moment où je me fais attaquer.

 

 

  Début

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

« Viens faut qu’on te mette à l’abri tout de suite.


On va essayer de neutraliser Paulard. 


J’aurais jamais pensé qu’il s’en prendrait à toi...

 

 


Va savoir ce qu’il est capable de faire après ça.»

 

 


 

 

  Danoci acquiesça d’un air grave.

 

 



Immédiatement je fus portée à grande vitesse.


Mais curieusement, mes yeux n’opéraient plus.


Je n’étais pas aveugle.


Ils entraient dans un monde onirique


Qui me coupait du monde réel.

 

 

 

 


Je vivais à l’intérieur d’un bocal allongé

 

Comme un vase.


Une échelle permettait d’accéder au bord supérieur.


Mais je n’arrivais pas à décoller mes pieds du sol.


J’avais essayé d’enlever mes chaussures.


Elles adhéraient à mes pieds.

 

 

 

 

 

 

Au loin, de toute part, c’était le vide.


Le regard n’avait rien sur quoi buter.


Je ne pouvais y croire …

 

...J’étais perdue au milieu du vide...

 

 

 

 

Je scrutai méticuleusement l’horizon.


Je me tordais pour voir dans toutes les directions.


Je m’affolais.


Des larmes d’effroi ruisselaient sur mes joues.

 

Je restais un moment à sangloter lourdement,

 

le nez écrasé contre le bocal.

 

 

 

 

Puis je relevai la tête

 

Et recommençais à scruter le néant.


A mesure du temps qui passait,


je commençais à voir

 

des formes très lointaines et indéfinies.

 

Je distinguais mieux.


Le sol était composé d’un sable irrégulier

 

fait d’un camaïeu de roumas.


Le nom de cette couleur,

 

que je ne connaissais pas,

 

s’était imposé à moi.

 

 


Mes yeux étaient rivés sur le lointain.


Je n’avais jamais vu

 

ni formes, ni textures, ni couleurs identiques…

 

Fascinée, j’essayais de donner un sens à ce flou.

 

 

 


Brutalement, j’entendis des cris lointains.


Les longs hurlements d'un violon et d'une contrebasse.

 

J’étais revenue dans le monde réel.

 


 

Je sentis une grande déchirure dans mon ventre.


Pas une déchirure physique.


Une déchirure sonore des chairs.

 

Je m’écroulai.

 

 

 

 

Je-m-ecroulai.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

     Suite

 

 


 

 

 


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 03:00

 

 

 

 

Attirée au sein d'une étrange communauté d'enfants,

je suis portée pendant mon sommeil au coeur d'une forêt inconnue.

Cinq garçons hauts comme trois pommes

me contraignent à les suivre.

Celui qui semble le chef me conte

les circonstances qui l'ont amené à la communauté.

 

 

  Début

 

 

 

 

 

Danoci arrêta le récit de son histoire et dit : 

 

 

 

« Imagine le reste, si tu veux. » 

 

Etonnée qu’il se soit confié,

 

je n’en demandais pas plus.

 


« Personne m’a donné envie de parler

 

comme ça à part Maminou. »

 

 

 


Un des cinq ajouta :


« On va pas tout te raconter


notre vie dans le détail.


On va juste te dire qu’on a tous eu des salauds de parents. » 

 

 

 

Un autre ajouta :


«  On a dû se rétrécir comme des chaussettes bouillies.»

 

 

 

 

 

La-chaussette-bouillie.jpg

 

 


« On prenait tellement de coups »

 

 


« Notre corps, on sait pas trop où il est passé.

 

C’est comme si on était allé


se réfugier sur une planète.


On regardait de loin.


Not’corps, on voulait plus le sentir.


Il est devenu tout petit.


Pour certains, il a disparu.


Ce qui en reste, on sait pas trop  c’est quoi. »

 

 

 


Danoci intervint :


 « Ce qu’on sait, c’est qu’il sait faire des drôles de choses. 


 Et on est devenu très fort. »

 

 

 

« Oui, il fait des choses bizarres

 

comme de chanter dans not’tête. 

 

Si on peut dire comme ça parce qu'on a même

 

Plus de tête des fois.»

 

 


Un long silence ponctua cette déclaration.

 

 

 

 

 


Ils se concertèrent du regard, m’examinèrent.


Je me sentais intérieurement fouillée.

 

Un examen minutieux.

 

Je n’aimais pas ça.


 

Tous mes recoins les plus secrets étaient visités.

 

Où voulaient-ils en venir ?

 

 


Danoci reprit : 

 

« On était à trois à traîner sur le marché,

 

Olvin, là et Minon, là et moi.

 

On a fait un pacte au sang à la mort.


On a décidé d’aller vivre dans une grotte

 

que je connaissais.

 

Minon braconnait. Il nous a appris.

 

 


Plus de coups.


De la peur, souvent. Mais pas pire.


Et libres !

 

 

 


On arrivait toujours à attraper une bestiole.

 

C’était pas toujours pléthore, mais on avait connu pire.

 

 

 

On allait encore des fois traîner sur le marché

 

s’il nous manquait quelque chose, un bout de ficelle,

 

des allumettes.

 

On a même chouravé un harmonica à l’époque

 

où on savait pas encore faire de la musique.

 

Qu'est-ce qu'on s'est battu pour cet harmonica !

 

 

 

 

Bagarre.jpg

 

 

Et les quatre autres de rire.

 

 

 

 

 

Petit à petit, on a retrouvé d’autres enfants

 

qui avaient des salauds d’parents.

 

Y’en a qui sont venus vivre avec nous. »

 

 

 

 

A ce moment-là, je poussai un bref cri

 

et portai ma main à mon front.

 

J'avais mal.

 

 

 

Minon me dit :

 

 

"Tu saignes, c'est un coup de Paulard"

 

 

 

 

 

 

Suite

 

 

 


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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 02:36

 

 

 

 

Après avoir été attirée

au sein d'une Communauté d'étranges enfants hauts de 20 cms,

je me réveille en pleine nuit au coeur d'une forêt inconnue.

Ils me contraignent à les suivre

au sein d'une grotte.

Celui qui semble le chef me conte son histoire.

 

Début

 

 

 

 

 

 


  Communauté-7a

 

Le père

 

s'en prenait sans

 

cesse

 

à la mère dont les

 

cernes se

 

creusaient.

 

 

 

Danoci filait.

 

 

 

 


 

 

 

Il trainait de plus en plus souvent dehors.

 

Il s’en voulait

 

de laisser la mère

 

sous les hurlements et parfois les coups.

 

Il rêvait d’être grand

 

et de foutre la raclée au père,

 

une bonne fois pour toute, histoire de le calmer.

 

 


Il allait sur les marchés,

 

 proposait de l’aide

 

dans l’espoir de rapporter

 

quelque chose à mettre dans le bouillon d’eau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis un jour,

 

la mère l’avait emmené avec la petite sœur.

 

 


Elle aurait voulu les faire beaux,

 

mais n’avait rien pour ça.


Elle avait l’air gêné

 

comme si elle préparait quelque chose de mal.

 

Elle ne dit pas la destination de la course.

 

 

 

Elle les fit entrer dans un bar.


Il crut qu’elle allait ressortir tout de suite.

 

 

 

Mais elle l’appela : 


« Viens, allez, petit ! »

 

 


Sa mère dans un bar ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Communaute-7.gif

 

      Johanna Aïväoja

 

 

 

 

 

 

 

 

Il vint s’asseoir à côté d’elle.

 

Il regardait ces hommes

 

autour qui la dévisageaient d’un air qui ne lui plaisait pas.

 

 

 


Et puis l’un d’eux arriva du fond.

 

 

 

 

Il tendit la main à sa mère.

 

Elle se leva

 

et il la prit par les épaules.

 

Il sut qu’il ne s’entendrait pas.

 

 

 

 

  


« Allez venez les gosses. Montre-toi,


toi-là, le morveux. »

 

C’est à moi qu’il parlait.

 

Je le regardais d’un air de défi.


« Si tu commences à me chercher le môme,

 

tu vas le regretter »


Ma mère me jeta un air malheureux et se tut.

 

 

 

 

 

 


Je compris qu’elle n’avait pas trouvé mieux que le père

 

et que l'avenir serait pire.

 

 


 

 

 

Suite


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