La question des très graves conséquences de l'exploitation des gaz de schiste afin d'extraire du pétrole et du gaz souterrains a été porté à la connaissance des citoyens français par le film '"Gasland", réalisé par un journaliste américain qui avait été alerté par une proposition de forage dans son jardin.
Les conséquences du pic pétrolier
Les ressources en pétrole ont fortement diminué. Les nappes d'hydrocarbures facilement exploitables, mais également les
plus rentables s'amenuisent. Les méthodes traditionnelles de
forage deviennent obsolètes. Cela explique l'augmentation du
prix du litre d'essence mais également des factures de fuel.
Il s'ensuit une détresse financière de familles dont le revenu était équilibré. On assiste à une demande de retour vers les villes de citadins qui avaient migré vers les campagnes. C'est là que se
situe une grande partie des emplois. Le coût du transport
commence à grever les budgets.
Une recherche forcenée de solutions d'indépendance énergétique
mais également de nouvelles sources d'hydrocarbures est entamée.
Les sommes en jeu sont colossales. Les monstres de l'énergie sont
en chasse.
Le film
Gasland a été tourné par un journaliste américain. Une lettre lui proposant 100 000 dollars pour louer ses 39 hectares de terrains déclenche une quête de la vérité.
Ce film présente la méthode de forage du sous-sol par fracturation hydraulique pour rechercher gaz et pétrole profondément enfouis
et ses conséquences.
La fracturation hydraulique :
Cette technique permet d'atteindre les couches de schiste profondes. Des poches de gaz et de pétrole y sont enfermées.
Il s'agit de perforer la roche sur 2 à 4 km de profondeur puis à l'horizontale sur 1 km.
On emploie des quantités énormes d'eau (entre 15 et 20 000 m3
pour un puit à une époque où l'eau commence à faire défaut) à très haute pression, des microbilles et 596 produits chimiques différents.
La force de l'eau ne doit pas être freinée. Les produits chimiques dissolvent les obstacles. Seule la moitié du liquide sera remontée
à la surface tandis que la roche souterraine est disloquée, fragilisée.
De mini-séismes se produisent. L'eau souterraine naturelle se
mélange au gaz et au pétrole ainsi qu'aux produits chimiques.
Au bout d'un an, la plus grande partie de l'énergie est pompée.
On recommence 1 km plus loin.
De graves conséquences sanitaires :
Du gaz s'échappe des robinets quand les habitants proches des
forages veulent se servir en eau potable. Une flamme parfois importante s'allume quand on approche un briquet. Les riverains condamnent leur alimentation en eau, craignant l'explosion de leur maison et souffrant de maux allant jusqu'à des lésions cérébrales irréversibles. Ils sont condamnés à s'équiper de citernes et à se faire livrer toute les semaines. Des analyses révèlent la présence de nombreux produits chimiques extrêmement toxiques dont des substances radioactives naturelles issues de la roche et que l'on ne
sait pas retraiter.
L'environnement détruit :
Les animaux sont malades. Certains dépérissent, d'autres meurent.
La faune de certaines rivières est détruite.
Des nuages toxiques enrobent par moment les habitations. Les
sociétés qui extraient le pétrole ont choisi de pulvériser l'eau
dotée de ses produits chimiques au soleil pour qu'elle s'évapore.
Les produits chimiques se dissolvent dans l'atmosphère ou se
déposent sur les cultures, inhalées par les poumons des êtres
vivants ou ingérés dans la nourriture. Le reste de l'eau est mis
dans de grands réservoirs souvent creusés à même le sol et s'y infiltrent.
L'achat du silence :
Aux Etats-Unis, les habitants qui ont accepté de louer leur terre
sont liés par une clause de confidentialité et ne peuvent se défendre
en justice. Il y a aujourd'hui 500 000 puits et plus du tiers du
territoire touché.
Le film en 6 parties :
Que se passe-t-il en France ?