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Entête31.01.2010

 

 

 

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Les mots

 

Les mots sont des bulles de savon

Fragiles et tendres

Des papillons

Avec des ailes légères

Il y en a qui sont cuirassés aussi

Ils explosent et laissent des éclats dans la chair

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 16:00

 

 

 

Dénoncés par les uns comme la mise en oeuvre de traitements inhumains et dégradants, condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'homme et le Défenseures des Enfants, l'incarcération des enfants est considérée comme un argument électoral par le gouvernement de Nicolas Sarkozy qui fraye de plus en plus avec l'idéologie de l'extrême droite. Nicolas Sarkozy espère-t-il des bénéfices secondaires de sa politique de maltraitance des enfants? Penserait-il ainsi avoir passé un marché avec les Français xénophobes ?  Le sacrifice de ces enfants dont l'équilibre psychique n'en sortira pas indemne traduit-il l'espoir de quelques bulletins de vote ?

 

A l'occasion de l'ouverture du premier CRA (Centre de Rétention Adminstrative) conçu pour enfermer les familles avec leurs enfants, des réseaux, des associations, des syndicats s'élèvent contre cette politique qui dénie les fondements humanitaires de notre pays et consacre son engagement ferme dans la voie du viol des droits de l'enfant et des droits de l'homme.

 

Il y a des enfants qui ont droit à des conditions de vie décentes : les nôtres et puis il y a les autres.

 

 

 


Communiqué de presse - 31 août 2011

 




Le 1er août, le plus grand centre de rétention  administrative pour étrangers a ouvert à proximité de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle sur la commune du Mesnil-Amelot. 

Profitant encore de la période estivale, ce véritable camp, de conception carcérale, "ouvre" désormais ses portes aux familles et donc aux enfants. (...)

Illégal car contraire à la Convention internationale des droits de l'Enfant, l'enfermement est au surplus, pour ces derniers, un véritable traumatisme, comme l'ont clairement affirmé diverses institutions indépendantes, telles le Conseil de l'Europe, la Commission nationale de déontologie de la sécurité et la Défenseure des enfants. 

Arrêtés avec leur famille dans des conditions souvent violentes, arrachés brutalement à leur vie quotidienne, privés de scolarisation et d'activités, ces enfants sont aussi confrontés à l'angoisse et à la dévalorisation de leurs parents qu'ils voient menottés, entourés de policiers , présentés devant des juges, tels des délinquants.

Les associations intervenant dans les Centres de Rétention Administrative,  auprès des familles retenues, peuvent témoigner des symptômes révélateurs d'un délabrement psychique au quotidien, causé par la rétention sur les enfants. D'autant que la durée maximale de l'enfermement a récemment été portée à 45 jours, ce qui accroît encore les risques de psycho-traumatisme.

Rappelons que les centres de rétention et zones d'attente sont les seuls lieux où des enfants de moins de 13 ans peuvent être enfermés, comme si le seul fait d'être étranger rendait cette maltraitance institutionnalisée acceptable. 

Récemment encore, la juridiction de Lille a sanctionné cette pratique au motif qu'elle constituait un traitement inhumain et dégradant au sens de l'article 3 de la CEDH. La Cour européenne elle-même a condamné cette pratique dans une affaire concernant la Belgique.

Les organisations signataires dénoncent la banalisation de l'enfermement administratif, et la pénalisation du séjour irrégulier comme mode de gestion des étrangers. Avec l'enfermement de ces enfants et de  ceux qui suivront, c'est à la protection des plus vulnérables que le Ministère de l'Intérieur s'en prend cette fois-ci,  toujours dans son obsession de la politique du chiffre en matière d'expulsions.

 


Les Signataires : 


Observatoire de l'enfermement des étrangers (ACAT-France), Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE), Anafé, Comede, Emmaüs France, Fasti, Gisti, La Cimade, Ligue des droits de l'homme, MRAP, Revue Pratique, Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Observatoire citoyen de la rétention 77, Réseau éducation sans frontières (RESF)

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commentaires

J
<br /> Je suis à la fois indignée et pas étonnée que l'on ne se risque pas à commenter ce genre d'articles.<br /> Les centres de rétention sont une insulte à la dignité humaine, une atteinte grave aux droits humains et une infamie de nos démocraties donneuses de leçons. Combien, mis à part les convaincus,<br /> lisent le rapport de la CIMADE ?<br /> <br /> <br />
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