Pour ceux qui préfèrent, en tout petit
Ou en moyen
Ou en mots
Quel morceau prendrez-vous ?
Il y a le nocturne, le lumineux et le paroxystique
Ils sont différents et se suffisent à eux-mêmes.
Pourtant, ils viennent du même moule et forment un ensemble.
Un jour, plus tard, quand elle sera finie,
je vous montrerai la pièce entière.
Je sais que certains n'aiment guère ces morceaux.
Ils ne leur racontent rien.
Ou ils leur sautent violemment aux yeux,
Provoquant des noeuds dans leurs circonvolutions réfléchissantes.
Peut-être aimeront-ils ces mots.
D'autres aiment les petits morceaux sans mots.
Aujourd'hui, c'est menu des grands ducs.
Il y a le choix.
Il était une fois une nuit bleue, de ce bleu outremer clair
qu'affectionnent les peintres,
Assaisonné d'une pointe de ce majestueux bleu de prusse
qui se dispute la vedette avec le bleu roi.
Un orage orangée-jaune agrémenté d'un soupçon de blanc se lève.
Impressionnant. S'enroulant sur lui-même.
Mangeant goulument la toile qui perd tout son blanc.
Un orage-orange dévore l'absence.
Tandis que dans cette nuit, le sol ivoire,
Emmitouflé de neige, observe lové en position rampante.
D'une souplesse lascive et étudiée,
Un serpent sans tête dessine la danse du ventre.
Quand soudain, une explosion brun chaud
Eclate en fines particules.
Tandis que loin de là,
Les tresses des femmes coulent, indolentes.
Des voiles suggestifs aux couleurs violentes
Crient l'exacerbation des passions.
La brutalité des sentiments s'exhale
Au son des tam-tams.
Le pas saccadé des danseurs martèle la fête de l'amour .