Je me levai reposée
d’une bonne
nuit de sommeil.
Un air léger passa
mes lèvres
et s’éleva en volutes
dans la cuisine.
Bientôt
l’odeur du café
vint chatouiller
mes papilles
frémissantes.
La chaleur de
la maison créait une atmosphère douce.
Je m'enveloppai
voluptueusement dans
ma robe de chambre.
L’éclat d’un ciel radieux illuminait la cuisine.
Il m’avait incité à regarder le jardin
par la fenêtre.
Mon rire heureux éclaboussa le silence.
Il avait neigé.
A peine.
Une fine couche blanche poudrait la terre,
feutrait la silhouette des plantes en sommeil.
J’ouvris un instant la fenêtre,
m’emplit
de cette odeur indéfinissable
de l’hiver citadin.
Lovée sur ma chaise,
je buvais à petite goulée le chaud liquide brun
et croquais avec délice
ma tartine croustillante.
Le petit déjeuner est mon repas préféré.
Un bonnet douillet protégeait maintenant mes oreilles.
L'écharpe soyeuse
qui me ceignait jusqu‘aux yeux
et le gros anorak blanc duveteux
me donnaient l'air d'une ébauche.
Je sautais hardiment dans le jardin.
Je m’arrêtais
devant l’étendue blanche bosselée
de toute part
essayant de retrouver
le nom des plantes
cachées
sous leur couverture laineuse.
C’est alors que je perçus
un léger mouvement.
Un minuscule petit bout de fille
de rien du tout minaudait en me regardant.
Elle devait mesurer vingt centimètres.
Je suspendis ma respiration,
tout mouvement bloqué
tant la surprise était grande.
Elle m’envoya un baiser avec sa main
et me dit d’une agréable voix claire :
« Tu viens ? »